• Le corps, une structure en tenségrité

Pour agir sur la stabilité corporelle, la RSD va considérer le corps humain comme une structure en TENSEGRITE (Voir exemple dans la vidéo). La tenségrité est une notion issue d'un concept architectural.

La compréhension intellectuelle mais surtout de l'ordre du ressenti de la tenségrité est fondamentale à la bonne mise en marche de la RSD. La stabilité corporelle intrinsèque est une expression de ce concept physique de tenségrité.

Un système en tenségrité se définit comme un système dans un état d'auto-équilibre stable, comprenant un ensemble discontinu de composants comprimés à l'intérieur d'un continuum de composants tendus.


La RSD, en se basant sur cette notion du corps humain comme étant une structure en tenségrité, va réharmoniser cette structure. En agissant sur le rééquilibrage et la restabilisation d'un des éléments de la structure, elle favorisera un retour de celle-ci vers un système plus en tenségrité, c'est-à-dire capable de fonctionner de manière optimale et dès lors capable d'autothérapie.

Ce type de structure détient en son sein un pouvoir autostabilisant, (vidéo Youtube: Le corps peut-il agir sur le périnée? ) indépendant de la gravité. Ce pouvoir autostabilisant est créé par un échange permanent entre des forces de tensions et de compressions provenant de l’interaction des éléments souples et rigides qui composent la structure.

Lorsque des moments de force sont exercés sur une structure en tenségrité, des moments de forces intrinsèques à cette structure poussent et tirent en même temps. TOUT DEVIENT FLEXIBLE, très DYNAMIQUE et très RÉSISTANT.

On voit dès lors rapidement comment les principes de tenségrité peuvent être appliqués au vivant: que ce soit au sein de la cellule, par les jeux de tension des éléments qui la composent (mitochondries, noyau,...) ou, plus macroscopiquement, en ce qui concerne la structure squelettique du corps humain; les os (structures rigides) et les muscles, tendons, ligaments, liquide synovial, fascias (structures souples) sont perçus comme les éléments d'un système en tenségrité. Une tension, raideur localisée... diminue la capacité du corps tout entier de gérer au mieux les moments de force qui lui sont imposés.

Au fur et à mesure que de nouveaux moments de force sollicitent la structure déjà lésée et donc fragilisée dans sa tenségrité, d'autres lésions souvent plus distales à la lésion primaire vont apparaître, rendant la structure encore moins viable dans le concept dynamique de tenségrité.
Ceci explique aussi pourquoi, certains éléments de la structure développent une réponse CONTINUE à certains moments de force (contractures musculaires continues) alors que d'autres, trop peu sollicités, s'amenuisent progressivement (fonte musculaire). S'ensuit un remaniement inadéquat des moments de force et des réponses de la structure. Le corps subit des sur- et sous-charges inadaptées, amenant inévitablement des déformations de la structure corporelle de base. Le souple global s'effondre et le rigide malhabile naît; un cercle vicieux s'installe et la structure souple en tenségrité se transforme inexorablement en rigidité chaotique. Les éléments pathogènes peuvent être bien évidemment mécaniques, mais aussi alimentaires, psychologiques et posturaux.

Heureusement, le chemin inverse se vérifie aussi.

Toute réharmonisation, tout rééquilibrage, toute restabilisation d'un des éléments de la structure ou via un travail de la structure dans son ensemble favorise un retour vers un système plus en tenségrité, synonyme de rétablissement.

Souplesse, résistance, puissance, stabilité en seront les principaux signes. Dans ces circonstances optimalisées, les structures ostéo-articulo-musculaires régissent le système plus en tenségrité; la circulation sanguine, le système lymphatique, les réponses neuromusculaires, les connexions neuronales, les organes internes,... peuvent s'épanouir dans un terreau fertile et fonctionner de manière tout aussi optimalisée. 

Les tissus conjonctifs permettent à leur tour de créer des liens entre les différentes structures du corps. Lorsque les tissus internes sont soumis à des alternances de pression et d'étirements, ils fonctionnent eux aussi de manière optimale; une forme de massage en profondeur facilite la circulation, le métabolisme et la régénération, et les échanges intra et extra-cellulaires.

On peut affirmer que l'utilisation des stimuli externes par une structure corporelle tournée davantage vers plus de tenségrité est source d'AUTOTHERAPIE corporelle; le corps est associé à la dynamique de la vie de tous les jours  et devient son propre thérapeute.

On parlera en RSD d'autodéveloppement physiologique corporel.